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gourbi

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6 février 2007

Toutes mes excuses

Je viens ci-devant présenter toutes mes excuses à toutes celles et tous ceux qui s' obstinent à venir visiter ce blog ces derniers temps, espérant sans doute y voir un nouveau post, pour constater que depuis le 13 janvier il n'y a rien de nouveau du côté du Bourbonnais...
En réalité, il y a du nouveau dans ma vie, un nouveau que je n'aurais jamais cru possible, tant la réalité me dépasse totalement. Mais reprenons depuis le début, depuis ce jour où j'ai posté mon "article" sur Zinn et l'enthousiasme que son livre avait déclenché.
Je m'étais inscrit quelques temps auparavant sur un site de rencontre par Internet bien connu, plus par curiosité que dans l'espoir de quoi que ce soit. L'expérience ne s'étant pas avérée très concluante, je pensais me désinscrire lorsqu' une annonce capta mon attention et me poussa à écrire à la rédactrice. Celle-ci me répondit et nous entâmames une conversation sur MSN. Le courant ayant été établi, elle damanda à me parler "en direct" et nous poursuivimes notre conversation par téléphone. C'était un Lundi, le 15 Janvier pour être précis, et cette conversation s'acheva à 1 heure 15 le matin (il fallait bien dormir)... Mais après avoir raccroché le téléphone, un léger malaise s'empara de mon être tout entier, une curieuse sensation inconnue, quelque chose de puissant et de ténu à la fois, une vague impression de regret et de joie, comme si je pressentais que cette rencontre n'avait rien d'hasardeux, que je me trouvais à un moment crucial de ma vie. Il est des instants où l'on sent que l'heure du choix décisif est venu, et que ses conséquences peuvent se révéler cruciales pour son propre avenir.
Cette vérité m'a frappée de plein fouet, j'ai su dès cet instant qu'il me fallait TOUT FAIRE pour garder le contact, que cette occasion offerte ne se représenterait jamais. J'envoyais donc un mail à cette Inconnue dès mon réveil (à 5 h 30) pour l'implorer de reprendre notre conversation inachevée le plus tôt possible. Ce qui fut fait le soir même, pour s'achever à nouveau le lendemain très tôt. Et de nouveau, après avoir raccroché à contrecoeur, cette même sensation diffuse, à laquelle s'ajoutai cette fois-ci une vague de tristesse douloureuse. Cette sensation ne me quitta pas de toute la journée, et ne s'acheva que le soir, lorsque le téléphone sonna (enfin !) et que je retrouvai sa voix, son sourire, et que nous reprîmes notre conversation pour nous quitter à nouveau le lendemain tôt, et de même le lendemain, et puis le Vendredi elle m'invita à venir chez elle. Ce n'était pas possible ce soir là, mais dès le lendemain (le Samedi), je sautai dans ma voiture pour franchir les 70 kms qui me séparaient d'Elle, et cette soirée fut magique, ma belle Inconnue devenait réalité, tous mes doutes, mes appréhensions, mes peurs s'envolèrent, Elle était dans mes bras, et plus rien n'avait d'importance.

Depuis, ma vie n'est plus la même, et tout entier absorbé par ce bonheur nouveau, je n'ai guère trouvé le temps de me consacrer à autre chose qu'à Elle, Elle et ses trois enfants...

Valerie

A suivre...

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13 janvier 2007

L'amérique de Zinn

Autant le dire en préambule, je voue aux USA une haine-passion des plus farouches : ce continent et cet Etat me fascine. Bercé par la musique popu (ah Joe Dassin et "l'Amérique" !), grand fan des héros de western dans mon enfance, je rêvais d'Amérique, avec toute l'innoncence de mes 11 ans. Grandissant dans un milieu farouchement communiste, j'appris plus tard à détester ces méchants américains qui voulaient détruire l'URSS, berceau de l'esprit révolutionnaire communiste, et à honnir ce pays qui tuaient des innocents (les époux Rosenberg, Sacco et Vanzetti), lynchaient des noirs et détruisaient sous les bombes les gentils vietcongs se battant pour la Liberté. Mais je gardais malgré tout une certaine nostalgie pour les merveilles que l'Amérique représentait pour un enfant d'un milieu modeste avec ses belles voitures, son confort électro-ménager et son abondance de biens.
Bien sûr, depuis j'ai mûri, l'URSS et ses illusions mensongères a disparue, détruite par la surenchère économique que fut cette course folle du cauchemar atomique qu'on appella Guerre Froide, et la réalité a repris ses droits.

9782910846794

Ce livre d'Howard Zinn , " une histoire populaire des Etats-Unis, de 1492 à nos jours" paru chez Argonne en 2003, m'a littéralement réconcilié avec la nation américaine et surtout avec son peuple. Je ne parle pas de cette caricature que nous, Français, nous faisons des américains, avec tous nos clichés ni de ces fausses idées que l'on peut se faire à propos d'un peuple au regard de son cinéma ou de sa littérature, je parle du peuple, de ceux qui ne comptent pas, ceux dont l'histoire ne retiendra pas les noms mais qui l'ont écrite avec leur sang et leurs misérables existences.
Je ne saurai résumer ce livre en quelques mots, tant il est riche en informations et complet. A sa lecture, vous découvrirez à quel point ce pays appartient aux banquiers, aux gros propriétaires terriens, et aux industriels. Zinn décrit avec soin et analyse l'évolution de ce pays depuis la découverte (due au hasard) des Bahamas par un marin italien avide de pouvoir et de conquête jusqu'à l'imposture électorale de 2000 et l'invention de la guerre contre le terrorisme.
Et elle est riche, cette histoire, riche en massacres, en guerres de conquêtes territoriales, en asservissement des peuples (esclaves noirs ou petits fermiers blancs). On y découvre comment les différents régimes ont dupé le monde ouvrier et agricole afin de servir les intêrets de la classe dominante (aristocratie anglaise puis bourgeoisie américaine après l'indépendance), en utilisant les mêmes moyens durant des siècles, à savoir la propagande, l'illusion des urnes, les fausses promesses, la démagogie, le populisme. Tout ceci n'était pas vraiment nouveau pour moi, mais l'analyse qu'en fait Zinn en la démontrant par l'exemple rend son récit particulièrement saisissant. A la lecture de ce livre, j'étais aux côtés des indiens, luttant avec leurs modestes moyens contre ce génocide que leur propre culture ne permettait pas de concevoir ;  j'étais aux côtés de ces africains vendus comme esclaves et devenus des caricatures d'êtres humains, dupés par Lincoln et ses promesses de liberté et d'émancipation, enrôlés dans une guerre déclenchée parce que des grands propriétaires Sudistes refusaient de se soumettre à de nouvelles taxes. J'étais aussi aux côtés de ces immigrants venus partout d'Europe par bateaux, dans des conditions inhumaines, pour se construire une nouvelle vie, attirés par ce fameux rêve américain et débarquant dans un pays continuellement en guerre, pour n'y trouver que la ruine de tous leurs espoirs. Mais j'étais également aux côtés de ces petits fermiers s'éveillant à la conscience politique durant la Révolte des Loyers, aux côtés de ces ouvriers refusant une vie faite de souffrances et de misère, et découvrant la force de l'union et le syndicalisme, la lutte pour une vie meilleure et le droit de revendiquer. J'étais aux côtés de ces femmes qui firent voler en éclat les carcans où elles étaient emprisonnées, brimées par des siècles d'hégémonie masculine, et qui prirent conscience de leurs forces et gagnèrent un peu plus de liberté.
J'ai découvert dans ce livre une autre histoire de l'amérique, une histoire humaine. Une histoire qui prouve que, même si les choses ne changent guère, même si ce sont toujours les mêmes qui semblent triompher, les hommes et les femmes qui ne comptent pas sont grands. Grands dans leurs luttes, dans leurs espoirs, dans le refus de leur condition, dans leur volonté d'insoumission.

2 janvier 2007

Schizophrénia

Tenir un blog est une chose délicate, bien plus difficile que je l'aurai imaginée.
Je suis en vérité une personne très discrète, qui ne se livre que difficilement, et rarement à des inconnus. Il va me falloir faire par conséquent d'énormes efforts pour alimenter ce journal et accepter de m'ouvrir et de raconter mon quotidien. Si l'on part du principe que l'existence d'un individu moyen n'est faite que de banalité, quel intêret peut-il y avoir à se raconter ?

Commenter l'actualité pourrait être une solution, mais j'ai la fâcheuse tendance à penser que mon propre avis ne compte guère, dans un monde devenu tellement accessible qu'il en devient illisible. Trop d'infos, trop d'évènements nous sont livrés en pâture, sans que nous ayons suffisamment de recul pour appréhender les choses dans leur globalité.
J'ai ainsi depuis pas mal de temps renoncé à regarder les "news macdo" des 20 heures télévisuels, d'abord parce que j'ai du mal à faire confiance aux lignes éditoriales des journaux télévisés, ensuite parce que les images ont (selon moi) bien plus d'impact que les mots, mais qu"elles offrent un panel d'interprétation tel qu'il est difficile de réellement cerner la véracité de leur contenu, et par conséquent de se forger une opinion qui soit réaliste.

Mais par moment, lorsque malgré tout je jette un oeil curieux sur le 20 heures, j'ai le sentiment de vivre dans une société qui tiendrait plus du 1984 d'Orwell, et d'être une sorte de condensé des 2 personnages, Smith et O'Brien. J'en veux pour exemple les derniers non-évènements du 1er Janvier dernier. Si mes souvenirs sont bons, il y a un an exactement, l'évènement principal relaté et commenté largement par les médias, c'était l'attaque d'un train par une horde d'une centaine de jeunes sauvageons qui avaient agressés et dépouillés les voyageurs. Le Far-West en PACA, en quelque sorte... Bien sûr, Celui dont je tairais le nom avait à l'époque fait moultes apparitions télévisuelles, annonçant la création d'une police ferroviaire pour résoudre le problème. Brave homme ! Mais si mes souvenirs sont toujours bons, il s'est avéré par la suite que cette incroyable attaque de diligence -pardon de train de voyageurs- était effectivement incroyable, parce que largement montée en épingle, un peu comme la fameuse sardine bouchant le Port de Marseille...
Et aujourd'hui, le même personnage (Celui dont je tairais le nom) nous annonce que rien ne s'est passé en cette nuit de la Saint Sylvestre 2006, parce que toutes les dispositions avaient été prises...
Curieuse impression que j'ai ressenti, un peu comme si l'on m'avait annoncé que la ration quotidienne de chocolat augmentait et passait à 25 grammes, tout en ayant le vague souvenir qu'elle était pourtant à 30 grammes il y a peu.
Et il en va ainsi de tout ce qui constitue notre quotidien : chiffre du chômage, nombre d'immigrés, élections africaines (j'y reviendrais plus longuement), délinquance, Clearstream,etc, etc...

27 décembre 2006

Des vivants et des morts

9782253114475

Voici un petit roman de Gérard Mordillat, "les vivants et les morts", qui a retenu toute mon attention et dont je ne saurais que vous conseiller la lecture, pour peu que le monde ouvrier, les luttes sociales et la mondialisation vous intéressent un tant soit peu.
Les vivants et les morts, ça vous parle aux tripes, ça vous illustre par l'exemple ce qu'est aujourd'hui le monde libéral dans lequel on vit.

Prenez une petite ville du Nord (ou d'ailleurs), dont toute l'activité repose sur l'industrie textile. Ajouter à celà une usine précédemment rachetée et faisant partie d'un conglomérat allemand, que l'obscur propriétaire, inconnu des ouvriers qu'il emploie, décide de vendre à une société américaine. La population s'alarme, les ouvriers lance une grève, les syndicats montent au front, négociations, plan social, restructuration : Bilan : 100 familles sur le carreau, gel des salaires, gain de productivité exigés en contrepartie du maintien de l'usine et de sa production, sans oublier bien entendu de larges exonérations fiscales accordées au patron par nos dirigeants bien aimés... Ça ne vous rappelle rien ?
Jusque là rien que de très banal, mais vu du côté de ceux qui subissent, cela apporte une vérité saisissante à cette triste histoire.
D'autant qu"elle ne s'arrête pas là, car quand les héros de ce roman découvrent que le seul enjeu du rachat de leur usine se résume au  brevet de production, et que cette société américaine n'est en fait qu'un fonds de pension pour lequel ils ne représentent qu'une ligne budgétaire de plus, - ligne qui va d'ailleurs faire l'objet d'une clôture comptable, le brevet et les machines partant pour l'Asie - ceux-ci vont changer de méthode, se radicaliser, et menacer de tout faire sauter. Ça ne vous rappelle toujours rien ?

Je ne vous révélerai pas la fin, mais elle est facile à deviner : dans le monde d'aujourd'hui, qui triomphe: le prolo ou le patron ?

Ce sujet me tient d'autant plus à coeur que mon précédent secteur d'activité a également fait l'objet d'une suppression, pas aussi sauvage et brutale, mais elle restera pour moi une expérience inoubliable qui m'aura forgé l'âme et endurci l'esprit, et qui m'aura rendu plus solide dans mes convictions profondes.
Un grand salut au Jeff, au Bicoup, au Nico et à toutes celles et ceux du Centre de Rennes.

Brav eo an amzer yziou !

23 décembre 2006

Sur les bienveillantes

Voici quelques réflexions à propos de ce livre, acheté avant tout le battage médiatique dont il a fait l'objet.
Piqué par la curiosité suite à la lecture d'une critique dans Télérama, j'ai donc lu ce pavé. Je suis quelqu'un qui s'interroge beaucoup sur l'être humain et tout ce dont il semble être capable, du pire comme du meilleur. J'ai toujours été avide de comprendre les actions des autres, le parcours de chacun, leur psychologie. Mon propre parcours m'a amené à m'intéressé à la Shoah, à la guerre en Yougoslavie, au génocide du Rwanda, aux différentes guerres du siècle précédent, et surtout à ceux qui ont vécus ces différents évènements. Qu'est-ce qui pousse quelqu'un à commettre des actes qu'il serait incapable d'envisager dans des circonstances normales d'existence ?

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Je suis d'une génération qui a eu la chance de ne pas avoir à connaître de telles situations. Mes oncles, eux, ont vécus la Guerre d'Algérie, mes grands-parents ont subi l'Occupation allemande, mon arrière grand-père fut blessé durant la Grande Guerre. J'ai cherché très souvent à les faire parler de ce qu'ils avaient vécus, parfois avec succès, souvent sans résultat, ces discussions ayant lieu au cours des repas familiaux, on cherchait très vite à me faire taire, on changeait de sujet, ce qui ne faisait qu'attiser ma curiosité.
J'étais jeune à l'époque, sans grands moyens de réflexions et je ne comprenait pas ce que l'on voulait taire. Alors je me suis renseigné, j'ai lu, beaucoup, vu des documentaires. Et toujours la même question revenait: qu'aurais-je fait, moi, à leur place ? Comment aurais-je réagi ?

La lecture des Bienveillantes ne m'a rien apporté à cet égard. C'est un excellent livre, sans nul doute, pas brillamment écrit, (avec des digressions de l'auteur sur les relations incestueuses entretenues par le personnage central et sa soeur jumelle, éléments qui n'ont aucun intêret à mon avis ) qui narre les péripéties d'un homme d'une trentaine d'année, membre de la SS, chargé de la gestion administrative des déportés Juifs d'abord en Russie, puis en France, et enfin en Pologne. Ce personnage semble vivre les évènements de l'extérieur, comme s'il était absent, comme si c'était un autre que lui qui agissait, prenait les décisions. Néanmoins, les autres personnages -réels, ceux là- (Spier, Eichmann, Himmler et bien d'autres) prennent vie dans leur sinistre réalité.
L'auteur s'étend un peu plus sur Eichmann que sur les autres, sans doute du fait des archives conséquentes disponibles sur cet individu, et le décrit comme le parfait bureaucrate. Sur ce point particulier, le film documentaire "Un spécialiste, portrait d'un criminel ordinaire" de Eyal Sivan est édifiant.

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C'est en cela que réside tout l'intêret de ce livre : montrer que les monstres sont des gens ordinaires, et que n'importe lequel d'entre nous peut, au fil des circonstances, s'avérer être le pire des bourreaux. Les Nazis ne furent pas tous des pervers, des sadiques, ou des antisémites viscéraux.

Ce qui m'a le plus frappé, dans toutes les réflexions du personnage, porte sur les similitudes qu'il voit entre le régime nazi et ce régime soviétique. A ses yeux, les bureaucrates russes sont les mêmes que les bureaucrates allemands. A tel point qu'Auer (le narrateur) éprouve plus de sympathie envers les commissaires du peuple qu'à l'égard des alliés ukrainiens.
Il faut bien reconnaître que le régime stalinien a causé bien plus de morts que la Seconde guerre mondiale dans son ensemble, usant des mêmes politiques de déportations, d'arrestations et d'éliminations des populations "hostiles" au régime soviétique. A ce titre là, la lecture des Bienveillantes m'a apporté un regard nouveau et quelques sources de réflexions personnelles, ce qui est assez rare dans la littérature pour être souligné.

Un dernier mot : les passages relatifs au séjour d'Auer sur le front de l'Est et la narration froide des méthodes employées par les nazis dans l'élimination des populations juives russes à cette époque (avant le recours à la solution finale et au gazage) font parti des éléments indispensables à porter à la connaissance de chacun. A ce sujet, je conseille vivement la vision de ce qui constitue à mes yeux un chef-d'oeuvre du cinéma russe, je veux parler du film "Requiem pour un massacre", film méconnu, mais qui mériterait de faire partie de l'enseignement scolaire du programme de Première et de Terminale.

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=2688.html

http://www.allocine.co.uk/film/fichefilm_gen_cfilm=2688.html (en anglais)

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19 décembre 2006

Coup de colère

Aujourd'hui, j'étais parti bosser de très bonne humeur : le ciel étant parfaitement dégagé ce matin, je restais quelques instants à contempler les étoiles avant de prendre ma voiture pour faire les 35 kms de mon parcours quotidien. Bien sûr, j'avais perdu quelques minutes à gratter le givre déposé durant la nuit, mais l'air était vivifiant, le ciel prenait cette teinte orangée sur laquelle se découpait au loin la montagne bourbonnaise, ,et je me sentais bien, (serait-ce cela le bonheur ?)

Au boulot, tout se passais bien, j'étais donc plutôt d'excellente humeur, le sourire aux lèvres, fredonnant du Dan Ar Braz, et plaisantant avec mes collègues, lorsque j'ai eu la malencontreuse idée de jeter un oeil sur le site du journal "Le Monde".

Et là ce fut le choc, qui me sonna comme un coup de masse asséné entre les 2 yeux. Ce que je lisais me rempli d'horreur, de colère, et de compassion : en Lybie, le verdict du procès en appel des 5 infirmières Bulgares et du médecin Palestinien accusés d'avoir innoculé le virus du SIDA à 417 petites victimes venait de tomber : tous condamnés à mort.

A MORT. Ces mots m'ont obsédé durant le reste de la matinée. Cet homme et ces 5 femmes, membres d'une ONG, venus délibérément exercer leur métier dans un pays étranger, travaillant dans des conditions sanitaires que j'imagine aisément, cherchant seulement à soulager des victimes d'une maladie épouvantablement mortelle, vont être décapités ou pendus à cause de leur dévouement à la race humaine, à cause de leur impuissance à combattre cette saloperie et aussi (et surtout, c'est du moins mon sentiment) en raison d'une décision politique visant à exclure toute ingérence humanitaire occidentale dans ce pays.

J'en suis resté KO. Affligé, enragé par ma propre impuissance.

Pauvre humanité !

Post Scriptum : je voulais au départ vous parler de mes impressions à propos de 2 ouvrages que j'ai lu récemment : Les Bienveillantes de Johnathan Littel, et Une histoire populaire des Etats-Unis d'Howard Zinn, ainsi que du roman que je suis en train de lire: Les vivants et les morts, de Gérard Mordillat. Ce sera pour mon prochain post.

A la prochaine !

17 décembre 2006

Premiers pas sur le Web

Ca y est, je me lance.

Tout d'abord, me présenter : Je m'appelle Fabrice, je viens d'avoir 40 ans il y a quelques semaines, je vis à la campagne dans une région viticole qui a connu une grande renommée il y a bien longtemps. Je suis fonctionnaire de l'état, syndicaliste de gauche, curieux des choses et des gens.

J'aime lire, le cinéma, les jeux vidéos, la cuisine, ne rien faire. Je voudrais, par l'intermédiaire de ce blog, partager mes réflexions et raconter mon quotidien.

C'est tout pour aujourd'hui.

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